Manu et fils à Port-Vendres, Pere Mateu à Collioure, Jean-Pierre à Argelès sur Mer… c’était un vrai plaisir de faire ce film même si j’ai eu un petite frayeur dans la nuit au large de Cerbère dans le vacarme du bateau de Jean-Pierre. Merci Gildas et Baloffi.
Oyez comme la mer s’échine, se tourmente
Hurle aux hommes de ne sonder ses tréfonds,
La houle tapageuse de la trempe des démons
Résignent au loin les pécheurs dans l’attente
Malheur à celui qui prendra le grand large
Car elle n’a jamais rendu ce qu’elle a pris !
Le fracas des vagues sur les frêles rivages
Plie les hautes falaises dans sa suprématie…
S’entrechoquent les coques dans le port
Des vieux bateaux amarrés en pléthore,
Craque le bois des capitaines à genoux
Des ponts avachis dans les vils remous
Dans le chaos les rouleaux s’affolent
Les bouteilles ballotées se confessent,
S’échouent sur les récifs les missives
Des exilés d’un autre siècle en dérive
S’épaississent les nuages menaçant
A en faire basculer la cime des cieux,
S’enhardissent de toute part les vents
A en confiner aux abysses ses creux
De front, un vieil homme fatigué
Essuie le sel dans ses sillons plissés
Emmuré dans le silence des damnés
Il défie le temps de sa toison grisée
Ô que les siècles n’ont changé l’océan !
A lui ils lui prirent sa jeunesse d’antan…
Les écumes dévalent sur le sable battant,
La brume somnole sur les récifs fumant
Dans les méandres de l’apocalypse
La terreur qui enfle le cœur des âmes,
Ne nargue celui qui pour lui s’éclipse
La fureur tonnante des grandes lames
Aussi vermoulue que sa barque de bois
Il s’engagea alors pour la dernière fois,